Didier Michaud-Daniel, Directeur Général de Bureau Veritas et mécène de la LIFR : un passionné de rugby à l’international

08/02/2022

Aficionado de rugby, Didier Michaud-Daniel a choisi d’être mécène du programme 24 clubs, 24 QPV/ZRR de la LIFR. Il présente la société Bureau Veritas dont il est le Directeur Général et explique son choix de soutenir la Ligue dans un projet d’une telle envergure. Il revient également sur sa passion qu’il a alimentée pendant un temps de l’autre côté de la Manche, sans pour autant amputer son amour des Bleus.

Vous êtes Directeur Général de Bureau Veritas et mécène du programme 24 clubs, 24 QPV/ZRR de la LIFR. Pouvez-vous nous présenter votre groupe ?

Bureau Veritas, c’est une société qui a près de deux cents ans puisqu’elle a démarré en 1828 par la certification de bateaux. C’est une société qui fait de la certification, de l’inspection et du testing de produits orientés sur la qualité, la sécurité, l’environnement et l’hygiène. Elle aide les clients d’une manière indépendante à s’assurer que la règlementation soit respectée ainsi que leur propre cahier des charges. La société fait à peu près cinq milliards d’euros de chiffre d’affaire et est listée au SBF 120 à Paris.

C’est 80 000 personnes dans le monde dont à peu près 30  % en Europe, 30  % en Asie et 30  % dans les Amériques donc une société très implantée à l’étranger. Pour résumer, nous sommes un acteur indépendant de confiance qui fait que les clients nous consultent pour être certains que tout est respecté.

Vous avez choisi de vous engager sur le programme 24 clubs, 24 QPV & ZRR mis en place par la LIFR. Quand et comment avez-vous entendu parler de ce programme pour la première fois ?

Tout d’abord, je suis passionné de rugby donc évidemment quand on en est passionné on finit toujours à un moment donné par être sollicité sur différents sujets. Pour ce projet, j’ai été contacté par une personne de la Ligue, qui est un copain avec qui je vais regarder les matchs. Il m’a demandé si j’étais ok pour supporter la Ligue dans ce projet et évidemment, j’ai dit oui tout de suite.

Pourquoi avoir choisi ce programme qui a pour vocation de développer le rugby dans les quartiers prioritaires de la ville et les zones urbaines et rurales où il est moins développé ?

Pour moi, c’est bien d’aider au développement du rugby mais aussi socialement à ce que des gens se développent. On sait que c’est le cas, que de jeunes joueurs grâce aux valeurs du rugby peuvent développer leur envie de travail, leur motivation… C’est un sport de contact, c’est un sport dur donc on apprend beaucoup sur le terrain. Si ça peut les aider dans leur vie future, c’est probablement aussi la raison pour laquelle j’ai voulu soutenir ce programme.

Concrètement, comment Bureau Veritas participe au déroulement du programme  ? Vous tenez vous régulièrement au courant des actions ?

Je voyage dans le monde entier mais il y a une intervention du Président de la Ligue Île-de-France, Florian Grill, où il y avait les Animateurs Sportifs Territoriaux à laquelle j’ai été invité. J’y suis allé pour l’écouter et pour comprendre ce qui se passait. C’était un moment important et très sympathique, ça m’a permis de voir les différents partenaires. Pour ma part, le sujet n’est pas de montrer Bureau Veritas mais d’aider financièrement sur un projet que je trouve d’une grande excellence à la fois pour les valeurs du rugby et à la fois pour développer des jeunes pour le futur.

A titre personnel, le Rugby, c’est un sport qui vous passionne depuis longtemps ? 

J’ai commencé petit, je suis d’Auvergne et je jouais au stade Montluçon, ma mère était Présidente du club donc je suis né avec un ballon de rugby dans les mains. Ensuite, quand j’ai eu vingt ans, je me suis mis à l’arbitrage et j’ai arbitré quelques temps, puis après j’ai démarré ma carrière professionnelle et pour moi c’était plus important, j’ai donc bifurqué dessus. Cependant, je la considère complètement liée aux valeurs que j’ai pu apprendre avec le rugby.

Continuez-vous de suivre le rugby et un club en particulier ?

Ah oui  ! Je ne pense pas que je rate beaucoup de matchs du Top14 ni de la Champions Cup. Je supporte l’ASM depuis toujours, je suis un supporter fidèle même si en ce moment ils rament un peu. Ici, à Paris, je vais aussi voir jouer le Racing 92 et je suis très souvent au Stade de France, je suis un aficionado.

Y a-t-il un joueur ou un match qui vous a particulièrement marqué ?

En fait j’ai vécu à Londres, et le terrain d’entraînement des Wasps était à côté de chez moi. On était un certain nombre de copains complètement passionnés de rugby, et Raphaël Ibanez est passé des Saracens aux Wasps. Lors d’une soirée, une copine passionnée de rugby me dit « Si je te trouve le numéro de téléphone de Raphaël Ibanez, est ce que t’es ok pour l’appeler ? Et on fait un dîner ». Le lendemain matin, je ne m’en souvenais même pas, mais elle m’appelle en me disant qu’elle a trouvé son numéro. A ce moment là je lui dis « Mais pour quoi faire ? » et elle me rappelle que j’avais dit la veille que j’allais l’appeler. Je l’ai donc appelé et on a dîné ensemble chez moi. Il était à l’époque capitaine de l’Equipe de France de Rugby et on a lié une amitié. Maintenant, je le vois manager de l’Equipe de France, c’est un homme qui m’a marqué par son courage. Je me souviens qu’avant le match on ne pouvait pas lui parler tellement il était déjà concentré, j’ai vraiment vu ce que c’était que le rugby professionnel. Je soutenais à l’époque les Wasps ce qui était quand même complètement imprévu, vous imaginez pour quelqu’un qui aime le rugby français. Mais bon aujourd’hui quand les Wasps jouent face à une équipe française, je suis pour l’équipe française !