Jeune arbitre Francilien, épisode 2 : Théo Papon

20/05/2022

Théo Papon découvre l’arbitrage à 12 ans via les journées #JeJoueAussiArbitre. Depuis, il n’a plus quitté le sifflet. Jeune joueur et arbitre de tout juste 18 ans du RCSO Triel Sur Seine, Théo se livre sur les apports de l’arbitrage dans sa vie et sur sa vision du « métier ».

Comment as-tu démarré le rugby ?

J’ai commencé le rugby à 5 ans, pour imiter mon père. Puis vers l’âge de 12 ans, j’ai eu ma première expérience d’arbitrage dans le cadre des journées #JeJoueAussiArbitre.

Ça m’a plu d’emblée, et j’ai voulu m’inscrire pour poursuivre, mais il fallait attendre d’avoir 14 ans. En attendant d’avoir l’âge requis, j’ai continué à m’instruire sur les règles en regardant les matchs à la télévision avec mon père et en continuant le #JeJoueAussiArbitre.

Qu’est-ce-qui t’as plu en premier dans l’arbitrage ?

Sur le terrain, nous sommes seuls avec notre sifflet. C’est cette responsabilité d’être garant du respect des règles qui m’a plu, ainsi que le fait de diriger le jeu et d’obtenir le respect de tous les joueurs.

Aujourd’hui, tu alternes entre joueur et arbitre ?

En effet, je joue au RCSO Triel et j’arbitre en même temps.

Je suis parfois obligé de faire des choix dans ma vie personnelle, entre arbitrer, jouer sans oublier de prendre le temps pour autre chose (les études notamment) … C’est sûr que c’est parfois chargé, mais quand on veut, on peut.

Comment se déroule ton suivi et ta formation ?

J’ai intégré l’Académie Pôle Espoir Rugby du Lycée Lakanal en tant qu’arbitre. En complément de mon emploi du temps scolaire, j’ai des cours / réunions tous les jeudis soir sur la connaissance et l’explication de la règle. Puis un retour sur mes rapports de match. Je participe également aux réunions départementales mensuelles de formation continue des arbitres.

Je suis souvent amené à officier lors de journées de sélection des joueurs pour intégrer l’Académie Pôle Espoir, sur les mercredis bleus, ou les journées de rassemblement des Equipes de France jeunes en complément de mes désignations territoriales. C’est une chance pour progresser.

Peux-tu nous raconter l’un de tes meilleurs souvenirs depuis que tu es devenu arbitre ?

Il y en a tellement  ! Arbitrer les XV de France, les U20 développement, les Générations Bleues … J’ai eu beaucoup de belles expériences. Dernièrement, j’ai fait un séjour de 12 jours à Fréjus qui avait pour but constituer l’Equipe de France moins de 18. Quand on arrive sur ce genre de stage, on est 12 arbitres face à 300 joueurs. C’est assez impressionnant, mais nous avons été bien guidés.

J’apprends beaucoup sur le tas, c’est encore un autre niveau d’arbitrage. Habituellement, j’arbitre des jeunes en catégorie C. Là, c’est de la catégorie B voire A donc on se rapproche des règles professionnelles. C’est une nouvelle expérience que je prends et que j’emmagasine.

Est-ce que l’arbitrage a un impact dans ta vie extra-rugby ?

Ça fait mûrir, on ne voit pas toujours les choses de la même manière que les autres jeunes de son âge. La responsabilité et le « stress » que l’on ressent parfois pendant un match quand on arbitre, ça aide à prendre en maturité.

Quels sont tes objectifs ?

Mon objectif à court terme est de réussir l’examen fédéral, et à moyen terme d’être classé en fédéral. Mon rêve, c’est bien sûr d’arbitrer en international. J’ai envie de me donner les moyens pour l’atteindre.

Te souviens-tu de ton 1er match ?

Bien sûr, c’était à l’âge de 14 ans  : Massif Central contre Gennevilliers en U19. Au moment de la convocation, je me suis dit que ça allait être compliqué à gérer. Et que ça allait me permettre de savoir si j’avais les épaules.

Frédéric Comte, le représentant fédéral, est allé voir les coachs des 2 équipes en disant que c’était mon 1er match et qu’il voulait que ce soit un match facile. Et ça s’est super bien passé. Ça m’a motivé à continuer et ça a validé mon choix de me lancer sérieusement dans l’arbitrage.

Comment sais-tu si tu as réussi ton match ?

Un match réussi, pour moi, c’est une sensation. Si je sors du terrain et que je suis globalement satisfait, c’est bon signe. La constance sur toute la durée de la partie est importante. Être cohérent des deux côtés dans mes prises de décision également. Et bien sûr, parvenir à se faire respecter. 

Que dirais-tu aux jeunes qui hésitent à franchir le pas de l’arbitrage ?

Il ne faut juste pas avoir peur de se lancer. Ce ne sont que des bonnes expériences. Il y aura forcément des matchs durs mais ça forge !

Je voulais en profiter pour remercier l’ensemble des formateurs, encadrants, référents qui nous guident, nous forment et nous accompagnent.