Avec Jean-Baptiste Di Martino, Entraîneur Massicois et Champion de France de Nationale
20/07/2022Crédit Photo : Killarney
Jean-Baptiste Di Martino est l’entraîneur des lignes ¾ du RCME. Il revient sur une fin de saison épique, qu’il s’explique par l’état d’esprit du groupe professionnel, à l’image de tout le club Essonnien, qui mise sur la formation.
Vous voilà champion de France, racontez-nous cette finale, comment l’avez-vous vécu ?
C’est toujours particulier, la demi-finale retour qui constituait le match le plus important de notre saison avec en plus un contexte délicat de 12 points à remonter par rapport à notre match à Albi, a généré toute la semaine beaucoup de pression et d’émotions. A partir du coup de sifflet final, on commence à décompresser progressivement pendant un certain temps. Si bien que le jour de la finale, nous étions vraiment tranquilles, sans appréhension, juste l’envie de bien faire et de bien finir. Sur le match les joueurs s’étaient promis de mettre les ingrédients pour offrir au club un premier bouclier en nationale et couronner de la plus belle des façons cette saison folle ; et c’est ce qu’ils ont fait.
Comment avez-vous fêté cette dernière ? Est-ce que votre bouclier est toujours en vie ?
Comme dans toute aventures humaine vécue avec autant de bonheur, le temps passe vite et cette saison a vraiment défilé donc il nous importait de faire durer le plus possible ces derniers instants, et ce quel que soit le résultat de la finale.
Donc à la demande des joueurs nous nous sommes serrés dans le bus et avons emmené le groupe de 41 joueurs à Blagnac, puis nous avions programmé de rester à Toulouse pour la nuit d’après match, pour laquelle il n’a pas été nécessaire de réserver d’hôtel… Le lendemain les joueurs avaient demandé de faire un crochet par Malemort pour supporter nos deux équipes cadettes engagées en phases finales, afin de leur rendre la pareille du soutien inconditionnel qu’ils nous ont apporté cette saison. Enfin, en rentrant à paris le dimanche soir, les survivants ont amené le bouclier « rue de la soif » à Paris dans les bars où nous avons partagé tout au long de la saison de super moments de camaraderie. Et le lendemain, une trentaine de joueurs partaient pour une semaine en Croatie. Le bouclier a été bien heureusement entre temps déposé au club pour être mis en sécurité. Je crois que le titre et la montée ont été fêtés à la hauteur de la saison que nous avons vécue.
Comment vous y êtes-vous préparés ?
La semaine de la finale a été forcément très courte et il a fallu déjà digérer la fête qui s’était étalée sur 3 jours, et remettre doucement les organismes en route. Nous nous sommes entraînés le jeudi et nous sommes parti le vendredi pour Blagnac. Nous n’allions rien révolutionner cette semaine le travail était déjà fait. Par contre nous nous sommes dit des choses et comme ce sont des mecs qui font ce qu’ils disent, cela aura suffi.
Quels ont été vos points forts, sur quoi vous êtes-vous basés cette saison pour remporter le championnat et accéder à la Pro D2 ?
C’est l’état d’esprit que nous avons construit qui a fait de cette équipe une équipe différente. Les joueurs qui venaient d’horizons différents ont tous comme point commun, du fait de leurs jeunes âges et du parcours de chacun, une envie folle de jouer en pro D2. La construction de l’équipe et le recrutement a été une réussite en ce sens.
Nous avions une bonne base de joueurs formés au club qui arrivaient à maturité et qui ont su véhiculer l’attachement au maillot. Autour de ces bases les joueurs ont noué de forts liens d’amitié et je pense que c’est ce qui nous vaut une saison avec tant de régularité. Bien entendu il a fallu ajouter à cela de la cohérence et du travail dans nos contenus rugby et progressivement les joueurs ont pris conscience de leur capacité collective.
Julien, après avoir contribué en 2016/17, en tant que joueur, à l’accession de Massy en Pro D2, c’est maintenant en tant qu’entraineur que vous y avez contribué, est-ce un sentiment différent ?
De votre côté, Jean-Baptiste, vous avez déjà connu la Pro D2 avec Massy en tant que joueur, vous allez la retrouver maintenant en tant qu’entraineur, comment l’appréhendez-vous ?
Nos expériences passées nous amènent à penser que ce championnat ne cesse de se densifier avec des clubs qui recrutent très fort. Nous jouerons bien entendu le maintien et notre état d’esprit sera une force. Nous savons qu’il faudra garder notre ligne dans un contexte parfois difficile, et nous devons préparer le groupe à vivre ces périodes difficiles. La prod2 est un marathon où tous les points comptent, la gestion de notre saison et de notre effectif sera la clé.