Rencontre avec Claire Moneret, AST de la Ligue Ile de France de Rugby et dans le club de Parisis
21/06/2024Qu’est qui t’a amenée au rugby et donné envie de t’engager en tant qu’AST (il faut d’ailleurs souligner que tu es la seule fille au sein de la promo 23/24) ?
J’ai commencé le rugby par hasard, au lycée agricole et horticole de St Germain en Laye quand j’avais 16 ans. J’étais en internat et l’une de mes colocataires m’a proposé d’essayer, j’ai adhéré tout de suite au rugby. Et c’est devenu ma passion. Après ma licence Campus 2023 j’ai voulu devenir éducatrice de rugby, sachant que je connaissais que la partie joueuse et je n’avais jamais fait d’initiation rugby. Mon président m’a proposé cette formation et je m’y suis lancée. Le monde du rugby est très masculin, dans la promo BPJEPS de cette année nous sommes que deux filles. Ce n’est pas quelque chose qui m’impacte car homme ou femme on a tous notre place.
Ton club est extrêmement investi dans le programme avec de nombreuses actions menées aussi bien en pied d’immeuble, dans les écoles et au sein du club. Peux-tu nous en dire plus sur celles-ci et sur ton rôle dans leur réalisation ?
Le Parisis RC propose des initiations rugby dans les quartiers prioritaires de la ville : nous intervenons sur cinq villes dans la Communauté d’Agglomération du Val Parisis tout le long de l’année. A chaque vacance scolaire et durant tout l’été, nous proposons des cycles sportifs et éducatifs portés sur la motricité et l’apprentissage du rugby pour tous les âges. Nous proposons aussi des initiations sur les écoles d’Ermont. Au sein du club, j’entraîne la catégorie minime, je poursuis mon rôle que j’occupais avec ma licence sur les réservations de bus, planning, …
Et à ton échelle, comment as-tu vécu cette saison que ce soit sur le terrain avec ton club et en formation pour obtenir le BPJEPS spécialité éducateurs sportifs, mention rugby à XV ?
J’ai passé une année très enrichissante, où j’apprenais de nouvelles choses chaque jour. J’ai réussi à développer des capacités et à créer des projets, avec la création du rugby adapté au sein du club par exemple. La formation est très dense, il faut multiplier les actions sur le terrain mais aussi travailler nos dossiers. Je joue aussi à Parisis, mais je réussis toujours à laisser le travail quand je rentre sur le terrain pour jouer.
En complément du programme QPV, tu contribues à la création d’une section rugby adapté. Vous en êtes où ?
En avril, avec 3 copines nous avons commencé les initiations avec 2 IME (institut médicoéducatif) sur le département (Montlignon et Ennery). Nous avons fait 7 interventions et ils nous en reste encore 2. Ce programme mis en place est très intéressant pour la cohésion sociale des jeunes en situation d’handicap mais aussi pour les membres du club.
Si la fin de saison se profile pour certains, ce n’est pas le cas pour vous avec la perspective du passage de la flamme olympique, le 19 juillet, à Franconville. Quel sera le programme ? Vous avez d’autres actions prévues cet été ?
Nous avons la chance d’avoir un programme très rempli avec des actions sur tout le mois de juillet et d’août. Nous allons avoir beaucoup d’initiation en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques.