Un joueur RLO, une rencontre avec Antoine Fraignac, entraineur et joueur des Gaulois de Pantin

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours rugbystique ?
Je m’appelle Antoine Fraignac, j’ai 37 ans, je suis originaire du Cantal et je réside à Paris. Depuis quelques années, je travaille en tant que cheminot pour le TER Hauts-de-France. Cela fait maintenant 14 ans que je suis licencié au Rugby Olympique Pantin. Après avoir évolué pendant de nombreuses années en équipe senior, où j’ai eu l’honneur d’être capitaine et de décrocher le titre de champion d’Île-de-France, j’ai rejoint il y a 3 ans les Gaulois de Pantin, une équipe dédiée au rugby loisir. Aujourd’hui, je combine les rôles de coach et de joueur au sein de cette équipe. C’était une évolution naturelle pour continuer à pratiquer le rugby tout en préservant ma forme physique.

Pouvez-vous nous présenter votre équipe loisir ?
Depuis 2 ans, avec Jérôme, nous sommes coachs d’une équipe de rugby loisir qui regroupe des joueurs de 20 à 60 ans, allant des débutants aux joueurs confirmés. Il s’agit d’une équipe exclusivement masculine. Nous avons actuellement 39 licenciés. Nous avons du mal à attirer des joueuses, car à Pantin, beaucoup d’entre elles préfèrent jouer au rugby à 5.
Les entraînements ont lieu le vendredi soir, et nous organisons également des matchs ce même jour, afin de permettre aux jeunes joueurs, qui peuvent évoluer en équipe senior, de garder leurs week-ends pour leurs familles.

Comment gérez-vous les différences de styles de jeu au sein de l’équipe ?
Les différences de niveau se gèrent facilement, car chacun est à l’écoute des autres. Les joueurs expérimentés offrent beaucoup de conseils et d’entraide aux plus jeunes. Il n’y a pas de distinction marquée dans le jeu, tout le monde s’adapte et se soutient. Les entraînements sont intenses, presque équivalents à ceux d’une équipe senior. Même si nous avons de nombreux débutants, nous les intégrons rapidement et les accompagnons dans leur progression.
L’esprit de compétition est bien présent. Les joueurs ne viennent pas seulement pour maintenir leur forme, mais principalement pour progresser et relever des défis.

Quels sont les objectifs de cette saison et y a-t-il des rencontres de prévues ?
En règle générale, nous jouons entre 8 et 10 matchs par an. Si nous en gagnons la moitié, c’est déjà un bon résultat, car nous rencontrons souvent des équipes très fortes. Nous ne refusons pas de jouer contre des équipes plus expérimentées, car cela nous permet de progresser. Le choix des équipes à affronter est discuté par le bureau, qui échange avec les membres pour se mettre d’accord.
Nous essayons de participer à des tournois, mais c’est souvent compliqué pour deux raisons. La première, c’est à cause des nombreuses blessures que nous avons eues cette année. Ces blessures ne sont pas forcément liées au rugby, bien sûr. La deuxième raison, c’est que nos joueurs s’entraînent le vendredi soir, ce qui les empêche souvent de participer aux tournois le week-end, car leur famille passe en priorité, ce que nous comprenons tout à fait. Cependant, nous avons prévu de participer à un tournoi en fin d’année. Pour entretenir le collectif, chaque année, nous organisons un week-end de fin de saison, et à la fin du mois d’avril, nous irons à Clermont-Ferrand pour assister à un match.

En quoi le rugby est-il plus qu’un sport pour vous ?
Le rugby, c’est comme une famille, on crée de vrais liens entre amis et c’est quelque chose qu’on partage au sein du club, avec l’aide des bénévoles bien sûr. Le rugby loisir, grâce à la publicité, permet à de nombreuses personnes de venir essayer, et cette publicité a d’ailleurs contribué à augmenter le nombre de licenciés en Île-de-France. De plus en plus de gens se tournent vers le rugby loisir, que ce soit des jeunes ou des seniors qui, après avoir pratiqué le rugby à XV, viennent s’initier à cette pratique. L’esprit de compétition reste bien présent, ce qui rend l’expérience encore plus enrichissante.