Partage d’expérience autour de l’arbitrage avec Théo Papon, joueur et arbitre au RCSO Triel
20/10/2023Pourquoi as-tu choisi la carrière d’arbitre ?
J’ai choisi la carrière d’arbitre, car tout simplement à l’âge de 12 ans sur les catégories U14, on pouvait arbitrer quand on ne jouait pas. J’ai adoré, je me suis donc renseigné, j’en suis actuellement à ma 6ème année d’arbitrage.
Lors de notre dernière rencontre, tu jouais au RSCO Triel. Comment se passe ton début de saison ? Arrives-tu à associer le rôle d’arbitre et de joueur ?
Depuis le début de saison, j’arrive à assimiler les 2 même si maintenant, j’ai la fac en plus qui me prend beaucoup de temps. J’ai donc peu de repos et quasiment pas de jours off. Je suis à la fac de 8h à 18h toute la semaine, il m’arrive d’avoir cours le samedi matin donc je peux arbitrer seulement le dimanche. Mais sur mon organisation, je m’en sors bien pour combiner toutes « mes casquettes ».
En tant que joueur, je suis montée avec l’équipe première du RSCO Triel, la saison a commencé il y a 2 semaines. J’ai joué un seul match, et l’autre, j’arbitrais.
Tu as participé au cours de la Coupe du Monde, à un échange avec des arbitres désignés sur cet évènement. Peux-tu nous en dire plus ?
Effectivement, le Mardi 5 Septembre au Gymnase de la Porte de la Plaine dans le quinzième arrondissement de Paris a eu lieu une soirée d’échange entre les arbitres franciliens et certains des arbitres de la Coupe du Monde de Rugby 2023 : Luke Pearce, arbitre international britannique de rugby à XV affilié à la Fédération anglaise de rugby à XV, Nika Amashukeli, arbitre international de rugby à XV géorgien ainsi qu’Angus Gardner, arbitre international australien également de rugby à XV. L’échange de cette soirée était principalement sur le thème de la « gestion de match ».
Qu’as-tu retenu principalement de ce partage d’expérience ?
Ce que j’ai appris, c’est qu’ils n’ont pas du tout la même gestion que nous au niveau amateur. C’est forcément plus organisé, ils ne sont pas seuls pour gérer toutes les actions contrairement à nous qui devons tout gérer (sauf si nous avons un Référent Fédéral).
Sur la gestion de match, on a parlé de l’avantage. Comment bien le gérer ? Comment gérer les fautes entre elles ? Ils nous ont montré qu’il était important de donner un choix à l’équipe qui n’a pas fait de fautes. Ils ont mis un point d’honneur sur les événements clé dans un match. Les situations ont été appuyées par de la vidéo. (Vidéo d’un match avec un avantage laissé jouer et juste après il y a un plaquage haut avec un carton, à ce moment-là l’arbitre retient le carton et pas l’avantage)
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le métier d’arbitre en quelques mots ?
Pour le jeu, un arbitre doit être équitable, il doit assurer une continuité du jeu et surtout la sécurité du joueur. Je m’efforce de mon côté d’appliquer ces trois principes, car, si on respecte ça et le respect des joueurs avec une bonne application des règles, il y aura très peu de soucis. Je pense que ma manière de fonctionner est plutôt positive.
Qu’est-ce qu’on ressent quand on rencontre des arbitres qui ont encadré des rencontres internationales ?
Forcément, ça fait quelque chose, ça nous fait un effet « woh », c’est assez impressionnant. On les voit seulement à la télévision et là, on les a en face de nous. C’est un beau cadeau de la Ligue pour des arbitres amateurs.
Au stage de rentrée à Bobigny début septembre, j’ai eu l’occasion de discuter avec Ben O’Keeffe (arbitre néo-zélandais) et Nic Berry (arbitre australien). On a pu échanger sur nos vies personnelles, Nic Berry est lui aussi passé par la case de joueur, cela m’encourage donc à garder le côté joueur pour travailler sur les fautes dans le jeu et voir plus de choses. Avec Ben O’Keeffe, j’ai échangé sur le fait que j’ai du mal à gérer les mêlées et les mauls, il m’a donné quelques petits conseils pour progresser.
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